En ce mois de mai, les Anglais sont euphoriques. Ils ne peuvent pas dissimuler leur joie. L’armée anglaise a gagné la guerre, la Royal Air Force a vaincu l’ennemi nazi. Winston Churchill a mené tout un peuple, les Américains, dans une guerre meurtrière qui a déchiré toute l’Europe. Et le peuple britannique en est sorti victorieux. Il y a quatre ans de cela, Adolph Hitler déclarait la guerre au monde, un empire nazi se dessinait sur tous les pays du Vieux Continent. Les Allemands occupaient la plupart des pays. Et les ambitions d’Adolph Hitler étaient l’espace vital à l’Est, la Russie, et l’île tant convoitée par le Troisième Reich, l’Angleterre. Cela fait quatre ans que les londoniens subissent les missiles V2 en provenance du Vieux Continent. Londres détruite ! Londres massacrée ! Les Anglaises ont souffert, les Anglaises ont enduré. Tous les jours, elles avaient droit aux sirènes de Londres, tous les jours un incendie était déclaré, elles entendaient les missiles s’écraser sur leur île. Et elles ne comptaient pas abandonner leur île pour la céder aux Allemands. C’est notre île ! C’est notre Royal Air Force ! Les femmes anglaises se sont engagées dans le conflit pour venir en aide aux hommes sur le champ de bataille. Dans l’armement, dans les usines, dans l’agriculture, en tant qu’infirmière, en tant qu’opératrice de téléphone. Les femmes britanniques ont gagné la guerre. Les vieux débordent de joie à Piccadilly Circus. Ils sortent dans les rues, des drapeaux à la main virevoltent dans le ciel clément de ce mois mai. « Winston Churchill est un héros ! Le lion des Anglais ! » clame un vieil homme. « Vive le Commonwealth ! » hurle une femme. Le soleil ne se couche pas sur l’empire britannique. Quand il fait nuit aux États-Unis, les Indiens voient le jour. Et toutes les colonies anglaises ont aidé les Britanniques pour vaincre l’enfer et ce diable d’Adolph Hitler.
« Il parait que Churchill va s’adresser au peuple anglais ! » hurle une femme. Les Anglais célèbrent dans la bonne humeur la fin de la guerre et la capitulation de l’Allemagne nazie. Personne n’osait dire : « On ne peut que gagner ! » Mais les efforts de chacun ont contribué à la grande victoire. Les Américains et les Anglais ont débarqué sur les côtes normandes, laissant à Adolph Hitler deux fronts, le front russe et le front des côtes normandes en France. Un homme met la radio sur Piccadilly Circus. C’est Winston Churchill, le vainqueur, qui s’adresse à ses concitoyens. « Nous avons gagné la guerre ! L’ennemi a été écrasé ! » entend-on sur les ondes. Les Anglais s’enlacent et sortent des médailles de la première guerre mondiale. Ils se tiennent par la main et entonnent des airs des victoires. « Vive la Grande Bretagne ! Vive le Commonwealth ! » Les Américains ont tout fait pour aider les Anglais. Les usines d’armements tournaient à plein régime. La fabrication des bombardiers B17 suivait une cadence effrénée. Les agriculteurs envoyaient toutes sortes de provision pour aider les Anglais à vaincre Adolph Hitler. Et les voilà dans les rues de Londres, chantant et heureux ! Qui aurait pensé qu’un jour l’Amérique combattrait auprès de la Grande Bretagne ? Quelques drapeaux américains virevoltent dans la foule.
Alan Alfredo Geday