Cette Fiat 500 est une machine de guerre, elle peut gravir des montagnes, abimer le bitume des autoroutes, descendre des pentes, circuler en Toscane, avancer dans les ruelles de Naples, arriver jusqu’à Bari. C’est une machine de guerre ! Moi, Francesco, j’en suis convaincu. Avec une Fiat 500, on peut tout faire. Il y a des Italiens qui disent que cette voiture n’est rien d’autre qu’une guimbarde. Une espèce de carcasse qui n’avance pas sur les autoroutes, qui gravit très modestement les pentes, et qui ne peut rien faire. Beaucoup d’Italiens pensent que la Fiat 500, c’est pour les ruelles de Florence et de Naples. Mais, moi, Francesco, mécanicien de profession, je suis très fier et heureux d’en posséder une. Elle est ma vie, elle est mon cœur battant, elle est ma passion. Je ne voyage jamais en Italie sans ma Fiat 500. Je ne prends jamais le train. Et le bateau encore moins ! Pour moi, c’est la Fiat 500 ou rien ! Vous comprenez ?
La Fiat 500, c’est avant tout appartenir à une famille. C’est une histoire qui mérite d’être expliquée. J’ai travaillé sur des centaines de voitures depuis que j’ai commencé ma carrière de mécanicien. J’ai vu défiler sous mes yeux des voitures allemandes et françaises. Et ces Italiens cherchent toujours la voiture la plus puissante et la moins chère. Une Mercedes coûte trop cher, alors pourquoi pas une BMW. Enfin, me direz-vous ! Une belle Renault ! Mais quand y a un souci ou une pièce à changer, à remplacer, cela coûte cher ! La Fiat 500, en termes de rapport qualité prix, est la voiture la plus chère et la moins puissante ! Vous trouvez des pièces de rechange partout, dans tous les garages, chez tous les mécaniciens. Comment expliquer que la Fiat 500 est une voiture convoitée en Italie ? Assez mystérieux… Avec les voitures américaines, on rêve toujours plus grand et plus large. Mais beaucoup rêvent plus petit, beaucoup rêvent d’une Fiat 500. La Fiat 500, cette voiture italienne, s’est bien exportée dans le monde. On peut la conduire sur les îles grecques, sur des routes entre falaises et mer. On peut la conduire sur une autoroute à cinq voies aux États-Unis. Ainsi, la Fiat 500 se fait klaxonner. Surprenant ? Non ? Et quand vous la conduisez, tout est possible. Je peux séduire de belles italiennes, des florentines et des napolitaines ! Sans compter que je la gare souvent pour aller manger une pizza avec une belle femme. Toujours des Margheritas sur le menu ! La philosophie de la Fiat 500 est dure à comprendre. Mais parfois, quand on entend mon histoire, eh bien, on ne comprend pas trop que la Fiat 500 est un brin de folie.
Je rêve de la conduire autour du Colisée de Rome, en vainqueur, en empereur. Est-ce que vous vous imaginez ce que c’est de conduire cette voiture sur les pavés qui entourent le Colisée ? Quelle merveille ! Elle est tellement légère que vous ressentez les pavés passer sous les roues. Mais quelle puissance en elle et surtout le plaisir de la conduire ! Un jour, je conduirai jusqu’en France avec ma Fiat 500. Je passerai devant la Tour-Eiffel en Napoléon. Grandeur et démesure ! Non, pas du tout. Grandeur et miniature.
Mais quelle puissance !
Alan Alfredo Geday