Comme une boîte de chocolats, 1983
- alanageday
- il y a 3 jours
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« La vie est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber », a dit la mère de Forrest Gump. Et il le répète à qui veut bien l’entendre, assis sur ce banc. Chacun a le droit d’en tirer des leçons. Rien n’est plus philosophique que cette phrase de sa mère. Elle sait presque tout, cette mère protectrice et aimante, surtout en manière de voir le monde. Oui, la vie est faite d'une belle imprévisibilité. Un jour sur un crevettier, la veille au Vietnam, ou à un tournoi de ping-pong, le lendemain au chevet de Jenny. Sur ce banc, il raconte les surprises extraordinaires de la vie, de son ton ordinaire, lui ce petit homme au léger ridicule et à la poésie sublime. Lui, humble et grandiose. C’est vrai, nous ne savons peut-être pas ce que chaque jour nous réserve, mais nous pouvons être sûrs que chaque jour peut nous étonner. Et pour cela, il faut parcourir la boîte, laissant le hasard nous jouer. Chaque chocolat est unique. Chaque chocolat est destiné à être savouré. Ralentissez et appréciez cette belle expérience qu'est la vie. Faites une halte en vous regardant saisir votre chance. La vie est meilleure lorsqu'elle est partagée avec quelqu'un. Le plaisir, la joie, les épreuves, l’incontrôlable, tout se partage, avec les inconnus qui attendent un bus, les prochains qui peuvent être intimes l’espace de quelques minutes, ou avec ceux qui traversent les années, comme Jenny, partent et reviennent.
Forrest Gump est un homme doux et sage qui chérit sa mère malade. Il vient de quitter sa table de ping-pong où il jouait contre lui-même. Il aime s’entrainer au ping-pong en pliant la table verticalement. Le ping-pong, c’est tellement simple ! C’est facile, il suffit de viser la balle avec la raquette. Rien d’autre, rien de caché, rien d’insidieux, de trompeur, de plus profond. Simple et proche de l’essentiel. Le moment présent comme un chocolat. Le plaisir juste. Dès qu’on lui a annoncé que sa mère était malade et qu’elle se reposait à la campagne, il a tout laissé tomber pour accourir à ses côtés. Une mère, c’est précieux ! Surtout quand elle vous racontait que la vie est comme boîte de chocolat. Forrest Gump a bien compris sa leçon, sa mère ne va pas rester longtemps ici sur terre. Tout a une fin, même la vie. Forrest Gump revient de loin. Il a suffi que Jenny lui dise « Cours Forrest ! Cours ! » pour que le miracle de la vie s’accomplisse. Il fallait avancer, ne douter de rien, être vivant pour le temps que ça dure. Il s’est défait de toute cette ferraille qui le tenait debout, et Forrest court toujours plus vite pour retrouver sa mère à la campagne.
Alan Alfredo Geday